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28/06/2014

Concert de gospel au Temple de la rue Grignan

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26/06/2014

Les églises évangéliques ont-elles une fonction de régulation sociale dans les banlieues ?

Unknown-1 14.50.36.jpegLe lynchage d’un jeune Rom le 13 juin dernier dans une cité de Pierrefitte rappelle que la Seine-Saint-Denis (93), dans le nord-est de la région parisienne, demeure l’un des départements au contexte social le plus tendu de France. En 2010, le taux de chômage (11,2 %) y était plus élevé qu’en Ile-de-France (8,2  %) et qu’en France métropolitaine (9,3 %). Le « Neuf-Trois » (93) ou « neuf-cube », chiffre attribué par l’Insee, est aussi l’un des départements qui compte le plus d’Églises évangéliques. Une centaine d’associations cultuelles sont répertoriées dans l’annuaire édité par le Conseil national des Églises évangéliques de France (CNEF).

Parmi elles, les Églises membres de la Communauté des Églises d’expressions africaines (CEAF) sont particulièrement représentées ainsi que les Assemblées de Dieu (ADD) et l’Entente et coordination des œuvres chrétiennes (ECOC).

Relooking

« Nous offrons le plus d’activités afin que le moins de jeunes s’ennuient. C’est l’inactivité qui mène à la violence », martèle Christian Simalaka, 38 ans, enseignant en commerce et gestion et responsable « jeunesse » de l’Assemblée évangélique foi vivante et paix en Christ, à Pierrefitte. « Nous avons mis en place une cellule “ressources humaines” qui organise des cours d’informatique, une banque alimentaire, mais aussi du soutien pour la rédaction de lettre de motivation et de C.V. Récemment, un atelier a eu beaucoup de succès : le relooking. Des paroissiens, qui sont aussi des professionnels de l’esthétique, expliquent comment s’habiller et se maquiller pour un entretien d’embauche. Nous organisons même un défilé de mode filmé pour que les paroissiens puissent prendre conscience de leur image. » Laïcs et pasteurs s’accordent pour reconnaître qu’ils ne souffrent pas d’un climat d’insécurité en Seine-Saint-Denis. « Peut-être parce que j’ai grandi ici », admet simplement Christian Simalaka qui est aussi conseiller municipal de l’opposition à la mairie PS de Sarcelles.

À quelques kilomètres de Pierrefitte, à Saint-Denis, des activités plus classiques mais organisées chaque semaine sont offertes aux adolescents et aux étudiants, membres de la mission évangélique internationale Salut pour tous. « Les occuper, c’est les canaliser, explique le pasteur Jean-Claude Gnagou. Un jeune qui vient à l’Église a un repère. Pour Pâques et Noël, les adolescents savent qu’ils devront donner une représentation théâtrale ou un concret de leur chorale de gospel alors ils s’organisent pour les répétitions et les déplacements. » Selon les responsables de ces ateliers, l’objectif est précisément d’« expliquer aux enfants et aux juniors pourquoi ils viennent à l’Église et qui est Jésus ». Des banques alimentaires sont aussi des occasions pour ceux qui ont été aidés de s’engager et d’aider à leur tour. « Il suffit qu’une personne ait son permis de conduire pour qu’elle trouve sa place et puisse aider, poursuit Jean-Claude Gnagou. Nous l’occupons, même si elle n’a pas de travail. Nos activités sont simples, la distribution a lieu dans nos locaux. En tant que chrétiens, nous aidons la veuve et l’orphelin, quelle que soit sa religion.»

Un rayonnement local

Pasteur pentecôtiste depuis 1994 à Neuilly-sur-Marne, dans la cité des Fauvettes, Bertrand Colpier estime que l’ennui et le chômage sont une des causes de la violence juvénile : « Le célibat des mères et les violences parentales en sont d’autres. Les plus violents ont souffert de l’abandon des parents, ils vivent seuls et choisissent les petits trafics. Toutefois, depuis six ans, je note une baisse des descentes armées de police dans ma cité HLM. »

Fin connaisseur du 93, le pasteur relativise la spécificité de l’action sociale des Églises évangéliques : « Leur force est de continuer d’organiser des camps et de former des animateurs, le tout sans aucune subvention publique. Elles offrent un accompagnement personnalisé. Au mieux, un jeune décide de s’accrocher lorsqu’il découvre l’équipe de football de l’Église.

» Puis, il vient au goûter et au groupe de prière. Mes deux fils de 20 et 17 ans invitent leurs amis non croyants à des concerts chrétiens. Ces derniers voient qu’ils existent des “gens différents”, et c’est très bien, mais cela ne remplace pas une politique sociale publique. Le rayonnement d’une Église reste local. »

Un rôle de sas d’intégration

Frédéric Dejean est chercheur, spécialiste en géographie des faits religieux. Entretien.

Comment expliquez-vous que certaines Églises évangéliques offrent tant de services à leurs fidèles ?

Les Églises évangéliques, en particulier celles issues de l’immigration, font redécouvrir la fonction sociale des Églises. Elles permettent à leurs fidèles arrivés en France de s’intégrer. Si elles multiplient les services, c’est d’abord parce qu’il y a une demande.

Les Églises jouent le rôle de sas d’intégration : la communauté permet de retrouver des éléments connus avec la louange, la prédication et les relations interpersonnelles tout en se familiarisant avec la société d’accueil.

Le contexte urbain parfois tendu influe-t-il sur l’offre de services des Églises évangéliques ?

Ces Églises sont attentives à l’environnement social. Dans les prédications, les problèmes sociaux sont articulés à des considérations religieuses. Je parle d’« Églises enracinées » pour désigner celles qui proposent des services à l’ensemble des citoyens et pas seulement à leurs fidèles. Par exemple, dans les quartiers nord de Montréal, beaucoup d’Églises haïtiennes ont mis en place des activités visant spécifiquement la jeunesse. Cela passe par des groupes de danse, de théâtre ou de chant pour que les jeunes trouvent des lieux d’accueil.

Leurs activités pallient-elles les déficiences de l’action sociale des collectivités territoriales ?

Il est possible d’évoquer le désengagement des institutions publiques au profit d’acteurs communautaires et privés, mais il est plus intéressant de mettre l’accent sur leur complémentarité. Les deux ne remplissent pas la même fonction. Dans les Églises issues de l’immigration, leurs fondateurs ont eux-mêmes vécu de façon intime l’expérience du déracinement et de l’intégration, pas toujours facile, dans la société française. Ils sont les mieux placés pour apporter une aide à ceux qui vivent une expérience semblable. Cela dit, cette aide comporte des limites, notamment parce que les services offerts ont un coût et que les revenus des Églises demeurent modestes.

Dans ce contexte social et économique, leur image d’Églises prosélytes envers les non-croyants est-elle justifiée ?

Ce type de jugement traduit une sorte de tabou – d’ailleurs assez répandu dans les milieux luthéro-réformés – envers le travail d’évangélisation, comme si l’évangélisation s’accompagnait forcément d’une forme de violence symbolique. Bien sûr que les évangéliques sont prosélytes ; ils ne s’en cachent pas, d’autant plus que c’est un élément constitutif de leur identité. Dans une société caractérisée par la multiplication des messages de toutes sortes, le prosélytisme qui prend des formes multiples est vu comme une façon de toucher les gens.

Propos recueillis par Linda Caille pour le journal Réforme du 25 juin. 

23/06/2014

Merci Marianne et bon vent !

IMG_9352.JPGC'est avec beaucoup d'émotion qu'une cinquantaine de personne s'est retrouvé jeudi dernier dans le grand salon de la Fédération protestante de France à Paris pour dire au-revoir à Marianne Géroult, la responsable nationale du réseau Mosaïc. La chorale Mosaïc de Marseille, accompagnée par le pasteur Jackson, était présente ainsi que le pasteur David Brown et son épouse Julie. Bon nombre d'amis ont également tenu à exprimer à Marianne leur reconnaissance. La présence de plusieurs personnalités du protestantisme français comme celle du professeur Jean-François Zorn ou du sociologue et historien Sébastien Fath, avec qui Marianne a collaboré au travers d'une série de vidéos pédagogique, a permis de mesurer l'impact du projet Mosaïc aujourd'hui dans le protestantisme en France. Une chorale arabophone a animé le reste de la soirée ainsi que plusieurs autres groupes musicaux d'Eglises en lien avec le réseau à Paris. Mosaïc Marseille tient à remercier Marianne pour son ministère bienveillant durant ces 4 années et l'attention toute particulière qu'elle a porté à Mosaïc Marseille. Elle un vrai encouragement et soutien pour nous tous. Nous lui souhaitons bon vent dans son nouveau ministère auprès des hospitalisés à Paris. 

Connaissez-vous les Eglises brésiliennes en France? Lisez cet article de Réforme

culte_bresil.jpgPrier comme au Brésil... à Paris

Depuis plus de dix ans, l’Église évangélique brésilienne Pão da Vida officie en plein cœur de Paris. Sa bonne santé spirituelle se conjugue avec une certaine aisance matérielle.

« Ton amour va briller au nom de Jésus. » Face à la chanteuse évangélique, plus de 150 Brésiliens dansent et chantent. Guitares, batterie et chœur de cinq jeunes filles : la musique est à fond. Les fidèles ont une bible à la main, tendent l’autre vers le ciel. Des « Gracas a deus » (Dieu soit loué) résonnent aux quatre coins de la salle. La chanteuse, les yeux fermés, les mains crispées sur le micro, est au bord des larmes : « Le règne de Dieu a commencé, et va durer pour toujours. »

Nous ne sommes pas au Brésil, mais bien à plus de 9 000 kilomètres de là, place de la République, au théâtre Déjazet. C’est ici, au cœur de Paris, qu’officie depuis plus de dix ans l’Église évangélique brésilienne Pão da Vida.

Derrière les portes matelassées de rouge aux poignées coiffées d’angelots, les fidèles ont droit à plus de deux heures de concert, et de prédications au phrasé simple et direct. « La lumière va briller », annoncent les officiants, qui appellent les présents à « soigner leur cœur », à « ouvrir les fenêtres du ciel ». Les paroles des chants, qui défilent sur un écran géant derrière les artistes, sont bilingues : portugais et français. Pourtant, à Pão da Vida, il y a peu de francophones, et encore moins de Français. La quasi-totalité des fidèles sont brésiliens.

« C’est vraiment comme au Brésil ! Je me sens bien ici ! », rigole Douglas. À vingt ans, ce jeune garçon de l’intérieur du Brésil est arrivé il y a à peine 10 mois en France. « La langue est la même bien sûr, mais aussi la liturgie, les cantiques, les chants. » À l’entrée du théâtre, une jeune adolescente vend des spécialités du pays natal : cochinas, enroladinas, et pao de queijo. De quoi réconforter ceux qui souffrent de la « saudade », le mal du pays.

« La richesse est un droit »

À l’office du dimanche, la plupart des fidèles sont issus des couches populaires. « Les gens imaginent souvent que la communauté brésilienne en France, ce sont des diplomates ou des chefs d’entreprise, qui dépensent 30 000 ou 40 000 euros par jour aux Galeries Lafayette, rappelle Mauro Cardoso, trente-deux ans, bénévole à Pão da Vida. Mais ce sont en fait pour la plupart des personnes en très grande difficulté, sans-papiers ou sans-emploi. À l’église, on a aidé des Brésiliens qui dormaient dans le métro, d’autres qui n’avaient rien mangé depuis plus de deux jours. »

De lieu spirituel, Pão da Vida est donc devenu centre d’accueil social. On y offre tickets de métro, vêtements, cours de français, et même un lit pour quelques jours dans des appartements détenus par des Brésiliens à Paris. « On garde l’esprit de partage », assure Mauro Cardoso. Le discours généreux révèle cependant ses limites. Ici, affirment les fidèles, on aide tout le monde, « même » les Roms, les prostitués et les homosexuels.

Et l’assistance n’est pas tout à fait gratuite. Pão da Vida affirme n’avoir aucun lien avec ses puissants homologues d’Amérique latine (22 % des Brésiliens sont évangéliques), et ne recevoir aucun financement public. L’argent vient donc exclusivement des dons des fidèles, et de la dîme – 10 % du salaire – que chacun dit ici payer, même les plus modestes.

Marcia (1)  vient de Salvador de Bahia, dans le toujours très pauvre nord-est du Brésil. Arrivée en France il y a un an, elle est aujourd’hui femme de ménage, ne parle pas le français, et surtout n’a pas de papiers. Ce qui n’empêche pas l’Église d’accepter ses dons. « Il faut être fidèle !, s’exclame-t-elle. Mais le don doit venir du cœur, on ne doit pas le faire en attendant quelque chose en retour. Dieu ne fonctionne pas comme ça ! »

Le don désintéressé de Marcia alimente une grosse machine. À l’entrée, un stand bien fourni propose quantité de livres, t-shirts et CD. Pão da Vida organise aussi des concerts. Elle dispose d’une salle de répétition pour ses artistes. En juillet prochain, l’Église accueillera Diante do Trono, l’un des plus grands groupes de musique évangélique d’Amérique latine, qui affirme avoir vendu plus de 10 millions d’albums au Brésil. Le matériel nécessaire au culte est entreposé à l’arrière du théâtre Déjazet, dont plusieurs dizaines de mètres carrés sont loués par Pão da Vida.

L’Église, pourtant, ne semble pas craindre de dérive matérialiste. Comme le rappelle Jésus Garcia Ruiz, spécialiste du néopentecôtisme en Amérique latine, les évangéliques brésiliens assument parfaitement leur insertion dans l’économie de marché. « Dans les Églises traditionnelles, il y a cette vision qu’il faut accepter une forme de pauvreté matérielle sur terre. Chez les évangéliques, au contraire, la richesse est un droit. D’où ce système, où l’on cherche l’enrichissement par l’intermédiaire du religieux. »

Et le « business » semble porter ses fruits : « Au Brésil, on a assisté à un net enrichissement des pasteurs, rappelle Stéphane Monclaire, spécialiste du Brésil à l’université Paris 1. Même les petits pasteurs, s’ils arrivent à réunir un nombre important de croyants, peuvent acquérir un patrimoine personnel considérable grâce aux dons des fidèles. »

Des stars du PSG

Sur scène, les chanteurs défilent, les orateurs aussi, autour du fondateur de Pão da Vida, le pasteur Paulo Pereira. Petit, presque chauve et chaussé de lunettes, il ne prend la parole qu’à la fin de l’office. Il parcourt alors la scène du théâtre de bout en bout, sans notes, et promet espoir et prospérité aux Brésiliens en situation précaire venus l’écouter...

Dans les coulisses, Paulo Pereira est pourtant réservé sur sa formation. Né dans une famille évangélique, Paulo Pereira aurait fait ses classes de 1999 à 2003 dans l’Église évangélique londonienne « Living Bread ». En 2003, celle-ci décide de l’envoyer en France pour y créer une Église à destination des Brésiliens. « À cette époque, nous ne connaissions personne à Paris, nous devions nous en remettre totalement à Dieu », raconte-t-il. Mais Paulo Pereira n’est pas si seul que ça. Il a avec lui sa femme Elaine, elle aussi pasteur, qui intervient à plusieurs reprises durant l’office. « Un appui moral », selon lui. Ses deux filles montent également sur scène, et chantent pour accompagner les artistes. « C’est typique, réagit Jesus Garcia-Ruiz. Au sein des Églises évangéliques brésiliennes, il existe une forme de privatisation du religieux. Le pasteur est propriétaire de son Église. »

Signe de sa bonne santé, l’Église publie depuis le mois de mars un magazine. Les dons proviennent parfois de milieux étonnants. Selon les fidèles, des stars brésiliennes du Paris Saint-Germain, comme le milieu offensif Lucas Moura ou le défenseur Marcos Ceará, seraient venues régulièrement à l’office ces dernières années. Pourtant, après 11 ans de culte, Paulo Pereira se garde de faire des plans sur l’avenir. Celui-ci semble pourtant plein de promesses. « Il y a 10 ans, quand Pão da Vida a été créée, il n’y avait que 4 Églises évangéliques brésiliennes en Ile-de-France, affirme le pasteur. Aujourd’hui il y en a plus de 30 ! Et plus d’une centaine en France. »

(1). Le prénom a été modifié.

Article paru dans Réforme de Bruno Meyerfeld

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