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06/12/2011

Evangéliser le monde, une déclaration du Mouvement de Lausanne

logo.jpgLe Mouvement de Lausanne a été lancé en 1974 par Billy Graham. Depuis, il publie des textes de référence sur la conception et la vision de l'évangélisation par les évangéliques dans le monde. Nous reproduisons ci-dessous, un résumé du dernier texte adopté durant leur dernière conférence en Afrique du Sud (octobre 2010). 


L’Engagement du Cap (EC) est un document magistral et complet, qui reflète fidèlement les délibérations du Troisième Congrès de Lausanne pour l’évangélisation du monde, qui s’est déroulé au Cap, Afrique du Sud (octobre 2010).Il est impossible de rendre l’esprit de Lausanne III dans un résumé de trois pages ; ce résumé doit donc être lu conjointement avec l’EC complet que vous pouvez consulter ici : http://www.lausanne.org/fr/tous-les-documents/engagement-du-cap.html. 

 

RÉSUMÉ DE L’ENGAGEMENT DU CAP

L’EC est enraciné dans la conviction que  « quant à la mission chrétienne, nous devons répondre aux réalités de notre propre génération. »La mission de l’Église doit prendre au sérieux tant la nature immuable de la parole de Dieu que les réalités changeantes de notre monde.L’EC est le reflet de l’appel du Mouvement de Lausanne : l’Église entière portant l’Évangile tout entier au monde entier ; il est formulé dans le langage de l’amour : amour pour l’Évangile tout entier, l’Église tout entière et le monde tout entier.L’Engagement est constitué de deux parties :une confession de foi et un appel à l’action

Première partie Au Dieu que nous aimons :la confession de foi du Cap

Les premières phrases dressent le cadre : « La mission de Dieu découle de l’amour de Dieu. Notre mission, en tant que peuple de Dieu, découle de notre amour pour Dieu et pour tous ceux que Dieu aime. »

Les cinq premiers points traitent de notre amour pour Dieu lui-même. Nous aimons le Dieu vivant, plus que tout autre et épris de passion pour sa gloire. Nous aimons le Dieu trois en un : Père, Fils et Esprit Saint. Par respect pour le Père, l’EC appelle à renouveler notre appréciation de la paternité de Dieu. Pour ce qui est du Fils, il souligne que nous devons faire confiance au Christ, lui obéir et le proclamer. À propos de l’Esprit, il dit : « Notre engagement dans la mission est donc vain et stérile sans la présence, la direction et la puissance de l’Esprit Saint. (…) Il n’y a ni Évangile véritable ou complet ni authentique mission biblique sans la personne, l’œuvre et la puissance de l’Esprit Saint. »

Les cinq derniers points couvrent notre amour pour la parole, le monde, l’Évangile, le peuple et la mission de Dieu. (a) Nous réaffirmons notre soumission à la Bible, parole définitive de Dieu, et nous affirmons notre amour pour la Personne qu’elle nous révèle, l’histoire qu’elle nous raconte, la vérité qu’elle nous enseigne, la vie qu’elle exige (tout en reconnaissant que nous confessons souvent aimer la Bible sans aimer la vie qu’elle enseigne, c’est-à-dire la mise en pratique coûteuse de la vie de disciple). (b) Nous aimons le monde de Dieu, tout ce qu’il a fait et qu’il aime. Cela veut dire prendre soin de la création, aimer tous les peuples et apprécier la diversité ethnique, désirer ardemment voir l’Évangile enchâssé dans toutes les cultures, aimer les personnes pauvres et souffrantes du monde, et  aimer notre prochain comme nous-mêmes. Par contre, cela ne veut pas dire aimer « le monde » et lui  ressembler (c-à-d : la mondanité). (c) Nous aimons l’Évangile : l’histoire qu’il raconte, l’assurance qu’il apporte et la transformation qu’il produit. (d) Nous aimons la totalité du peuple de Dieu, en reconnaissant que cet amour nous appelle à l’unité, l’honnêteté et la solidarité. (e) Nous aimons la mission de Dieu. « Nous avons pris un engagement pour la mission mondiale, parce qu’elle est centrale pour notre compréhension de Dieu, de la Bible, de l’Église, de l’histoire humaine et de l’avenir final. (…) L’Église existe pour adorer et glorifier Dieu de toute éternité et pour prendre part à la mission de transformation engagée par Dieu dans le cours de l’histoire. Notre mission dérive entièrement de la mission de Dieu, elle s’adresse à la totalité de la création de Dieu et elle est enracinée en son centre dans la victoire rédemptrice de la croix. »Nous sommes appelés à la mission intégrale, qui est la proclamationet la mise en pratique de l’Évangile.

Deuxième partie Au monde que nous servons : l’appel à l’action du Cap

L’appel à l’action reprend les six thèmes du congrès, liés aux six exposés bibliques à partir l’épître aux Éphésiens donnés lors du congrès.

A. Témoigner de la vérité du Christ dans un monde pluraliste et globalisé. Le congrès a affirmé croire en une vérité absolue, en particulier pour ce qui concerne Jésus-Christ, qui est la Vérité.Les chrétiens sont donc appelés à être un peuple de vérité, à vivre et proclamer la vérité.Nous devons affronter le défi du pluralisme relativiste post-moderne avec une apologétique solide.Nous devons promouvoir la vérité dans le monde du travail et dans les médias globalisés.Nous devons exploiter les arts pour la mission, promouvoir des réponses authentiquement chrétiennes aux technologies émergeantes et nous engager activement dans les arènes publiques du gouvernement, des affaires et de l’éducation, pour y porter la vérité biblique.

B. Établir la paix du Christ dans notre monde divisé et brisé.  Le Christ a réconcilié les croyants avec Dieu et les uns avec les autres ; l’unité du peuple de Dieu est à la fois un fait et une mission.L’Église a donc la responsabilité de vivre la réconciliation les uns avec les autres et de s’engager dans la pacification biblique au nom du Christ. C’est-à-dire : faire peser la vérité et la paix du Christ sur le racisme et la diversité ethnique, l’esclavage et le trafic humain, la pauvreté et les groupes minoritaires, comme les personnes handicapées.C’est aussi faire entrer dans notre appel missionnel la gestion responsable de la création de Dieu et de ses ressources. 

C. Vivre l’amour du Christ auprès de ceux qui professent d’autres religions.  Nos « prochains » comprennent les personnes qui professent d’autres religions.Nous devons apprendre à les considérer comme nos prochains, mais aussi à être leurs prochains.Nous cherchons à communiquer la bonne nouvelle par une évangélisation éthique, et nous rejetons un prosélytisme indigne.Nous acceptons que notre mandat comprend le fait d’être prêts à souffrir et à mourir pour le Christ quand nous allons vers les peuples d’autres religions.Dans toutes les cultures, nous sommes appelés à vivre et à faire l’éloge de l’Évangile de la grâce par des actes d’amour.  Nous devons respecter la « diversité de la vie de disciple » et nous encourager mutuellement à faire preuve de discernement culturel. Nous reconnaissons dans la diaspora mondiale un cadre stratégique pour l’évangélisation :les peuples dispersés peuvent être à la fois récepteurs et agents de la mission du Christ.Tout en étant prêts à sacrifier nos propres droits pour l’amour du Christ, nous nous engageons à défendre et faire respecter les droits humains des autres, y compris le droit à la liberté religieuse.

D. Discerner la volonté du Christ pour l’évangélisation du monde.  Six domaines clés ont mis en exergue comme ayant une importance stratégique pour la prochaine décennie :(a) les populations non atteintes ou non prospectées ; (b) les cultures orales ; (c) les responsables centrés sur le Christ ; (d) les grandes villes ; (e) les enfants ; le tout dans (f) la prière. Pour les responsables chrétiens, l’accent est mis sur la nécessité de placer la priorité sur la formation de disciples et la résolution des problèmes nés de « générations entières d’évangélisation réductionniste »Dans ce cadre, la priorité va vers la traduction de la Bible, la préparation de récits bibliques oraux et d’autres méthodologies orales, ainsi que l’éradication de la méconnaissance de la Bible dans l’Église. Les grandes villes sont le cadre de vie de quatre groupes stratégiques :les responsables futurs, les population migrantes non atteintes, les personnes qui façonnent la culture, et les plus pauvres d’entre les pauvres.Tous les enfants sont menacés ; les enfants représentent à la fois un champ de mission et une force missionnaire.

E. Appeler l’Église du Christ à revenir à l’humilité, l’intégrité et la simplicité.  L’intégrité de notre mission dans le monde dépend de notre intégrité personnelle.Le congrès a appelé les disciples du Christ à revenir à une vie de disciple humble et prête au sacrifice, un style de vie plus simple et une intégrité morale.Nous devons êtres séparés et distincts du monde (moralement).Quatre « idolâtries » ont été plus particulièrement relevées :une sexualité désordonnée, le pouvoir, le succès et le toujours plus. Nous qui sommes disciples du Christ, nous devons les rejeter. (L’évangile de la prospérité est rejeté sous la bannière du « toujours plus ».)

F. Être partenaires dans le corps du Christ pour l’unité dans la mission. Paul nous enseigne que l’unité chrétienne est une création de Dieu, fondée sur notre réconciliation avec Dieu et les uns avec les autres. Nous déplorons le séparatisme de nos Églises et de nos organisations, parce qu’une Église divisée n’a pas de message pour un monde divisé. Notre échec à vivre dans une unité réconciliée est un obstacle majeur à l’authenticité et à l’efficacité en mission. Nous nous engageons au partenariat dans la mission mondiale. Aucun groupe ethnique, aucune nation, ni aucun continent ne peut revendiquer le privilège exclusif d’être celui qui achèvera le Mandat missionnaire. Deux aspects spécifiques de l’unité en mission sont le partenariat entre les femmes et les hommes, et la reconnaissance de la nature missionnelle de l’enseignement théologique.

Commentaires

je suis tres persuadé pour ce document; sa ma beaucoup aidé a comprendre l'unicité du christ a evangelisé le monde

Écrit par : pierre dembele | 01/03/2012

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